L'association « Parrainage Haïti »  bruaysienne est née après un voyage de Josette Ingelaere à Haïti en 1982, organisé par le Rotary club.    
     « Je devais porter un message de la part des Filles de la Charité, établies  
        à Bruay à leurs sœurs installées dans un bidonville de Port-au-Prince.  
       Là-bas, nous avons été profondément marqués par la misère. À notre
       retour, ma fille de 16 ans a lancé l'idée de venir en aide aux enfants. 
       Nous avons donc récolté des fonds et créé l'association qui a été déclarée  
       d'utilité publique en 1989 ». Les parrainages leur permettent d'avoir une 
      aide financière pour les soins médicaux, l'achat de vêtements, et des
      fournitures scolaires. Mais surtout, l'association prend en charge leur
      scolarisation. « C'est le  seul moyen pour eux de s'en sortir. Trente-six sont
     à l'école primaire, les autres suivent des études secondaires ou
     supérieures », détaille la présidente.

 

Depuis 1983, le Rotary de Bruay-La Buissière apporte de précieux subsides à Madame Ingelaere. Le tremblement de terre qui a frappé Haïti le 12 janvier 2010 permet une nouvelle fois d'éprouver la force de ce partenariat. Non seulement, Nicolas Ducrocq, le président du Rotary, a accepté de saisir la main tendue. Il s'est engagé à faire bien davantage encore.    
Dans un premier temps, le Nicolas Ducrocq imaginait devoir reconstruire une école de trois classes. Avec beaucoup d'imagination et quelques bouts de chandelle, le projet semblait réaliste. Soucieux de se rendre compte des besoins réels sur place, Nicolas et un autre membre du Rotary Club, Eric, ont pris un billet pour Port-au-Prince. Une incommensurable claque !     
     « Deux mois après le séisme, rien n'a changé, témoigne le Bruaysien.
     L'école est complètement détruite. Les 800 élèves, âgés de 3 à 12 ans, vivent
     dans le plus grand dénuement. Ils avalent des galettes d'argile pour se
     caler l'estomac alors que nous jetons des montagnes de trucs. Les autorités
     n'ont même pas les moyens de déblayer les gravats. Des ossements
     jonchent le sol. J'ai vu une sœur de la charité fondre en larme devant moi
    devant tant de désolation. »
La devise des Rotariens étant Servir d'abord, Nicolas et Éric ont décidé de retrousser leurs manches pour permettre la construction d'une école de non pas 3 mais 18 classes et de l'équiper, soit un budget de plus d'un million d'euros. « De l'argent pour les Haïtiens, il n'y en aura jamais assez tant les besoins sont énormes. »
Le délai de navigation pour amener l’école en kit a été estimé à six semaines. Et malgré toutes les contraintes, l'école a ouvert le 1er janvier 2011. 

 

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​Le Rotary Club est toujours aussi présent pour Haïti, des fonds sont levés chaque année et ont permis la construction d’une route reliant Port au Prince à Meyer, l’installation de l’électricité, la rénovation d’un centre de santé, ainsi que l’envoie de containers remplis de matériel médical, vêtements, fournitures scolaires, etc.